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  • Alexandre

Comment coulent les foules : étude au prisme des nombres sans dimension

L’édifice immense de la mécanique des fluides repose en partie sur la contribution de grandeurs sans dimensions, impalpables, mais qui permettent d’opérer la transposition entre des expériences en dimensions réduites en soufflerie et la réalité, ou encore de guider le choix de tel ou tel modèle approché de simulation.


Or, si l’idée a été proposée de longue date qu’écoulements de fluides et flux de foules de piétons se ressemblent, c’est seulement tout récemment que des chercheurs ont entrepris de recourir à des nombres sans dimension pour caractériser les écoulements de foules. Ils ont pour cela exploité une très large gamme de mesures empiriques et expérimentales sur les piétons. Cette caractérisation a permis de classifier la grande variété des écoulements piétons en des groupes peu ou prou homogènes de situations, dominés par les mêmes processus et au sein desquels la foule s’organise en suivant des règles semblables.



Cela a ouvert la voie à un traitement perturbatif général de la dynamique piétonne, inspiré par les approches perturbatives au voisinage de transitions de phase en physique. Ces dernières renseignent sur le comportement d’un système même sans connaître l’ensemble de ses déterminants microscopiques, ce qui est précieux dans le cas d’entités aussi complexes que les piétons. En somme, il se révèle plus aisé de ranger les écoulements de foules dans des cases que de mettre en boîte le comportement du piéton.


Ces résultats ont fait l'objet d'une publication dans la revue PNAS Nexus.

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