Dans quelle mesure la transmission de gouttelettes et aérosols chargées de particules virales diffère-t-elle entre l'intérieur et l'extérieur ? Comment se fait-il que les risques d'infection à la Covid-19 soient apparemment bien plus faible dans des milieux confinés qu'à l'extérieur ?
La réponse tient selon toute vraisemblance largement au risque de transmission de longue portée par des aérosols, lesquels peuvent rester en suspens pendant des dizaines de minutes voire des heures en milieu clos mal ventilé alors qu'ils sont rapidement dispsersés à l'extérieur. Mais d'autres facteurs expliquent-ils les risques potentiellement plus faibles de transmission à courte portée ?
Mis à part les possibles effets de l'humidité et de la température, des simulations numériques nous indiquent que des courants d'air, même d'intensité très modeste, ont un impact très conséquent sur le transport des gouttelettes (potentiellement chargées de coronavirus) à courte portée. En simulant la propagation de ces gouttelettes émises lors de l'expiration avec des simulations de dynamique des fluide et en moyennant les résultats afin d'estimer grossièrement les risques de transmission virale entre deux adultes debout, nous sommes arrivés à la conclusion que même des vents et courants d'air très faibles (qui ne méritent même pas l'appellation de "faible brise") affectent grandement à courte portée, et dispersent, le nuage de particules émises. Il est donc crucial d'intégrer ces effets de courants d'air, tout particulièrement pour décrire des milieux non confinés, si l'objectif est d'atteindre à une description quantitative des risques de transmission virale.
Ces observations, qui généralisent des résultats précédemment obtenus dans des situations particulières (que ce soit dans un restaurant, un bus, ou autre), sont résumées dans une note préliminaire succincte (Simon MENDEZ, Alexandre NICOLAS). Un manuscrit plus détaillé sera soumis pour publication dans les mois à venir.
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